C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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 Résultat de la recherche de FROISS., Joli buiss. F. 
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     AMOUR1          AMOUR2     
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Amour ne voit goutte : ...quant entre yauls se regardoient, Leur coer de droie amour ardoient, Et cheste amour, de sa poissance, Leur ostoit toute congnissance Et leur esconsoit leur veüe ; Ja fust elle bien pourveüe De sens et d'avis d'autre part, Si n'avoit elle la point part. On dist qu'amours ne voient gouttes ; Li mal en sont plus fort que goutes. (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 118).

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     DORMIR     
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Ce qui en veillant abonde, en dormant volontiers redonde. "Ce qui nous préoccupe quand nous veillons, nous préoccupe autant quand nous dormons" : Or fault, ou de nuit ou de jour, Soit en dormant ou en vellant, On ne s'en voist esmervellant Que les pensees a chief traient Et que leur cours par nature aient ; Et che qui en vellant habonde En dormant volentiers redonde. (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 227).

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     FAILLIR     
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Quand l'un faut, l'autre vient : Or n'est il riens qui ne s'assomme Et qui par nature ne fine, Fors la vie amoureuse et fine. Mes celle ne poet definer, Ne pour morir ne pour finer : Quant li uns faut, li aultres vient. Encores moult bien me souvient Que chils qui poindi mon ymage, (Pour ce au regarder m'i ma ge), Li fist, par très bonne ordenance, De toute otele contenance Com ma droite dame estoit lors,Chevelés blons, un petit sors (...), (Il me samble qu'encor je voie Son douls regart aler le voie !) (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 72).

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     FINER1          FINER2     
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Il n'est rien qui par nature ne fine : Or n'est il riens qui ne s'assomme Et qui par nature ne fine, Fors la vie amoureuse et fine. Mes celle ne poet definer, Ne pour morir ne pour finer : Quant li uns faut, li autres vient. (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 72).

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     FOURVOYER     
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À l'homme qui se fourvoie la courte voie lui est longue : Foi que je doi a Sainte Crois, Dame, je crieng et me mescrois Qu'a present ne vous fourvoiiés ; Je vous en pri que vous voiiés Se noient nous nos fourvoions, A fin que nous nos ravoions, Car al homme qui se fourvoie Trop li est longe courte voie. (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 91).

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     GELER     
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Plus gèle plus étreint/ plus gèle plus détreint. "Plus il arrive de maux, plus il est difficile de les supporter" : XXX mil Sarrasin, qui furent de sa gent, Vinrent assir Baudas avironnéëment. Plus gèle plus destraint, che dist-on bien souvent. (Baud. Sebourc B., t.2, c.1350, 1). Or voi assés qui me constraint : Car com plus gelle, et plus destraint, Ossi plus viennent en avant Li darrain, passent cheuls devant. (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 221). "Signeur, signeur, com plus gielle, plus destraint." (FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 91). De tant plus gelle, et plus estraint (MIÉLOT, Prov. U., 1456, 194). LA MORT (au Bourguignon) Se guerre commencent les vifz, A nouvel cas, nouvel aviz. Je l'ay soubz mon povoir contraint. Tant plus gelle, tant plus estraint. (DU PRIER, Songe past. D.-M., c.1477-1508, 120).

Rem. Morawski 1756 : Quant plus giele, plus estraint ; Hassell 127, G 20 ; DI STEF. 398c-399a, geler.

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     GOUTTE1          GOUTTE2     
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Maux d'amours sont plus forts que gouttes : On dist qu'amours ne voient goutes ; Li mal en sont plus fort que goutes. (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 11).

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     JUGE1          JUGE2     
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Il fait bon avoir son juge avec soi : Et en dementrues je m'avise Del ymage que je portoie, Ou jadis je me deportoie, Qui fu apriés ma dame estret, Biel figuret et bien pourtert : Chest m'en dira tantost le voir. Bon fait o li son juge avoir. (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 115).

Rem. Cf. aussi Morawski 232 : Benoist soit bon juge, 989 : Juge hastif est perilleux.

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     LOUP     
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Toujours le loup s'en retourne au bois : Et se j'avoie L'amour de li mieus que je ne soloie, Ne say je pas, se je m'i fieroie. Certes, nennil ! Pourquoy ? Je n'oseroie. Car nourreture, Si com on dit, veint et passe nature, Et toudis va, s'il ne se desnature, Li leus au bois ; c'est la verité pure. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 95). Mais s'il [les valets] sont tel, estre le soelent, Leur nature ne poet mentir, Il ne s'en scevent repentir : Riens ne valent, au tout prisier. On ne puet le villain brisier Se nature, bien dire l'os : Toutdis refuit li leus au bos. (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 265).

Rem. Hassell 152, L101 ; DI STEF. 498b, loup.

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     PAROLE     
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Douce parole/molle réponse fraint grande ire : Pour ce seult on de lonc tans dire : Douche parole fraint grant ire (Echecs amour. K., c.1370-1380, 224). Criiés les tout adiés merchi : Mieuls les poés ensi conquerre Que par yauls fellement requerre. Vous avés souvent oÿ dire : Douche parolle fraint grant ire (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 128). Et aussi à yceulx parler doulcement prouffite moult, si que dit le proverbe commun : Doulce parolle fraint grant yre. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 173). La verge qu'il [Mercure] portoit en la main segnefie que la bele eloquance et raisonable dessusdicte, par son adrescement, apaise les controversies et les descors du monde, ce que on ne peut souvent autrement apaisier. Et pour ce dit le proverbe commun que doulce parole frain grant ire, et aussi est il dit ailleurs que doulce parole multeplie amis. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 253).

Rem. Morawski 603 : Doulce parolle fraint grant ire ; Hassell 192, P53 ; DI STEF. 641c, parole.

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     RECOUVRIER1          RECOUVRIER2     
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En jeune homme a grand recouvrier ("ressource") : Jonece endure moult d'assaus, Mes en viellum nuls n'est saus. Pour ce fut dit en reprouvier : "En jone homme a grant recouvrier". Si fui je espris de grant anui Si tost que je me recongnui. Mes tous seulsk (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 49).

Rem. Hassell 134, H37.

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     SAISON     
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Toute chose a sa saison : Or dit aucuns ceste raison Que chascune chose a saison D'estre selonc son temps loée, Car quant loange est affermée D'une chose, s'elle en dechiet, Au loant malement meschiet, Dont il puet estre diffamez Et meins prisiez et meins amez, Car trop a esté deceüs, Quant li contraires est sceüs De qui il avoit mis avant, Se li puet on mettre au devant Et par maniere de reproche. (MACH., D. Aler., a.1349, 376). Ainsi de vo tresor avient Qu'il accroist toudis en richesse Quant on en fait plus grant largesse. Et se vous en estes avere, Tresbelle, foi que doi saint Pere, Bien vous en porrés repentir, Car je vous di, et sans mentir : Toutes choses ont leur saison. Je n'i met nulle autre raison, Car vous n'estes pas au raprendre, Si que bien me poez entendre. (MACH., Voir, 1364, 254). Espoir, uns temps encor venra Que plus penser m'i couvenra, S'en sentirai lors mieuls les gloses, Car leurs saisons ont toutes coses (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 106). Toutes coses ont leur saison (FROISS., Méliad. L., t.2, 1373-1388, 2). Et lors commencha moult fort a plourer [la dame nommée Arcade], et quant Tronc le perchoit, sy dist : "Touttes choses ont leur saison, car tamps est de labourer et tamps de reposer ; et tamps de disner et tamps de plourer. Et sont deux choses contraires de plourer et de disner, car on pleure pour desplaisanche et on disne pour plaisanche, et on peut mieulx recouvrer a plourer qu'a disner..." (Ysaÿe Triste G., p.1400, 361). ...toutes chouses, selon que dient les sages, se devent user par leurs saisons. (LA CÉPÈDE, Paris Vienne K., 1432, 206). Et leurs ordonnances et leurs atours ne peuent estre de haulte valeur devant ce que le soleil soit sur l'esconser, car vous sçavez que toute chose doit actendre sa saison pour quoy elle est faicte. (Percef. II, R., t.2, c.1450 [c.1340], 182). Sire chevalier, je ne suis pas venue presentement icy pour respondre a voz argumens et aussi l'eure ne le doit pas, car elle est ordonnee a faire deduis et prendre repos. Tout a temps vendrez vous le matin a avoir sur ce conseil, sy vous en deportez a tant, car toutes choses doivent attendre leur saison et certes ceste ne l'a pas. (Percef. V, R., c.1450 [c.1340], 311). Toutes choses ont leur saison. (MIÉLOT, Prov. U., 1456, 199). Bien peut le jeune mal fuyr, Si se veult regir par raison, Et qu'il s'en vayse recuillir Avec gens de bonne maison. Il n'est riens que n'aye saison, Quant par saison la chose est prinse. Il en vient du bien a foison, Aussi du jeune qui l'advise. (Pass. Auv., 1477, 119). Le temps au temps point ne ressemble, L'esté brusle tout, l'yver tremble. Toutes choses ont leur saison. (ALECIS, Blas. faulses am. P.P., a.1486, 197).

Rem. Morawski 2395 : Tute[s] choses unt lour sesoun ; Hassell 76, C198 ; DI STEF. 785c, saison.

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     SCIENCE     
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Mieux vaut science qu'argent : ...j'ai repris a mes despens Ce de quoi je me hontioie ; Dont grandement m'abestioie, Car mieuls vault science qu'argens. Point ne le samble as pluiseurs gens, Qui ne scevent que bienfés monte. (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 50).

Rem. Morawski 128560;: Meus vaut science que richece.

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     SEMBLABLE     
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Semblable quiert son semblable : Nous sons d'un eage et d'un grant, D'une maniere et d'un aler, D'une vois et tout d'un parler, Et c'est cose qui bien s'acorde, car li philozophes recorde Que sannables quiert son sannable. (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 98). Pour ce celly celle requiert : Sanlables son sanlable requiert. (Pastor. B., c.1422-1425, 189). ADA. ...Je vous ayme mieulx que Lameth, Car vous estes plus aymable. CAYNAM. Chacun appéte son semblable. D'aymer Lameth ne sçavoit l'art ; Se n'estoit que ung povre viellart, Qui n'avoit ne sens ne memoire. (Myst. Viel test. R., t.3, c.1450, 214). Ainsi que chascun quiert son samblable, Luy, quy est filz de roy, mist son amour sur le filz du roy d'Escoce telle qu'onques puis ne s'en deffist. Il le faisoit couchier aveuc luy, il eut part a sa chevance : ung lit, une bourse et ung vouloir. (Trois fils rois P., c.1454-1463, 206).

Rem. Hassell 190, P34 ; DI STEF. 794c, semblable.

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     VILAIN     
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On ne peut briser la nature du vilain : Mais s'il [les valets] sont tel, estre le soelent, Leur nature ne poet mentir, Il ne s'en scevent repentir : Riens ne valent, au tout prisier. On ne puet le villain brisier Se nature, bien dire l'os : Toudis refuit li leus au bos. (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 195-196).

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